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Le Tadjikistan et le Kirghizstan sont de si petit pays dans l’immensité de l’Asie Centrale. Pourtant, nous avons passé 31 jours dans ce premier. C’est plus de temps que pour traverser l’Ouzbékistan ou même plus que nous n’avons passé dans l’immensité du Kazakhstan. On s’y est déplacés à une moyenne de 45 kilomètres par jour à cause du dénivelé et du piètre état des routes. Qu’est-ce qui rend ce pays attirant à nos yeux ?

La Pamir Highway (M41) traverse le Tadjikistan et est considéré comme la deuxième route la plus haute du monde. Nous avons pédalé 500 kilomètres au dessus de 3000 mètres d’altitude et franchis 5 cols au dessus de 4000 mètres. L’autoroute du Pamir offre une vue splendide sur les sommets afghans et pakistanais au dessus de 6000 mètres. On s’émerveille de voir de si près les neiges éternelles de ces hauts sommets, en plein mois de juillet.

Premiers pas au Tadjikistan
Notre ami Prajwal nous a accompagné depuis Samarkand en Ouzbékistan. C’est drôle, comme un simple passage de frontière marque un changement dans l’accueil des locaux. Depuis cette matinée là, tous les enfants nous ont crié “hello” n’importe où et n’importe quand. On peut même entendre la voix d’un gamin à travers les buissons ou dans une maison distante, sans le voir ! En effet, ils sont habitués à voir ces touristes européens sur leur vélo bien chargés. On doublera le nombre de cyclo rencontrés depuis le début de notre voyage en l’espace d’un mois. Le premier d’entre eux est Micha, un suisse que nous ne cesseront de recroiser jusqu’au Kyrgystan. Lui ne s’embête pas et leur répond avec son meilleur accent suisse allemand. Une situation amusante à observer !

La route sinue le long d’une rivière puis d’un affluent. Elle serpente au fond d’une gorge très étroite. La circulation n’est pas trop importante et le revêtement est fantastique. On hésite à rouler jusqu’au Lac d’Iskanderkul, un aller-retour de 20km et 800 mètres de dénivelé sur une piste de mauvaise qualité. On choisi la solution de facilité et on prend un taxi qui nous dépose près du lac. Là-bas, difficile de se baigner dans l’eau claire même si elle fait envie. Elle est glacée. Après un petit pique-nique et une sieste, on se fait inviter à manger par une grande famille. Comme à l’habitude, les femmes d’un côté sur la nappe à même le sol et les hommes de l’autre sur la table rehaussée. Les femmes avaient préparé un énorme plat de pommes de terre et de viande alors que les hommes buvaient le thé. Curieuse, une enfant demande à Angélique si les deux hommes sont ses maris. En riant, elle répond que non. Une des femmes explique alors que son amie à table est la première femme de son mari. L’homme assit avec Xavier et Prajwal leur explique au même moment qu’il a 9 enfants… de trois femmes.



Le lendemain on commence les 1000 mètres de montée vers le “tunnel de la mort” : cinq kilomètres dans le noir et la pollution des camions. Les motards que nous avons rencontré ont traversé ce tunnel sans plaisir, pourtant certains cyclistes l’ont fait. Nous, on ne s’est pas posé la question deux fois et on savait qu’on ferait du stop pour le traverser. Même à l’arrière d’une voiture, c’est pas très rassurant : pas de lumière si ce n’est les phares des voitures en face.

Au bout du tunnel, nous avons repris les vélos dans la grande descente qui nous séparait de Douchanbé. La vue est magnifique. Devant nous se dressent une multitude de sommets enneigés entre 3000 et 5000 mètres. La descente se poursuit le long de la rivière et plus on se rapproche de la ville, plus on découvre grandes villas, hôtels avec piscine et grosses voitures, tel une marina de bord de mer. Comme dans tous pays, il y a des inégalités et on découvre là où se trouvent les plus aisés. Dans la capitale du pays, encore des signes de richesse dans les immenses bâtisses du gouvernement et les nombreux hôtels cinq étoiles. C’est un contraste tellement grand quand on vient de la campagne qui n’est pas reliée à l’eau courante et à l’électricité.

Le Tadjikistan est un pays jeune puisqu’il a été créé à la chute de l’URSS il y a 28 ans. Douchanbé a été modernisée très rapidement pour en devenir la capitale et offre un côté bling-bling à nos yeux avec ces allées et parcs éclairés de toutes couleurs, fontaines et statues le long des grandes artères.
Passage obligé au Tadjikistan : les problèmes intestinaux. C’est là qu’on décide de ne plus manger de viande. Parfois servie froide, on ne sait pas depuis quand elle traîne. Comme en Ouzbékistan, même l’eau la plus claire peut porter des bactéries et nous décidons de la filtrer systématiquement. Pourtant, nous serons encore malades dans ce pays. C’est ainsi que l’on quitte Prajwal, qui se redirige vers les beautés de Khiva et Bukhara.
Vue sur l’inconnu
Au sud de Douchanbé, on voit pour la première fois l’Afghanistan que l’on suivra le long de la rivière pendant 500 kilomètres. Certains villages sont complètement abandonnés, d’autres sont vivants. Traversés par des rivières blanches ou surplombés par des cascades, de jolies petites maisons apparaissent et on peut deviner leur habitants. On peut voir une piste qui suit la rivière tout du long, traçant à flanc de montagne et parcourue par des motos et quelques voitures. De notre côté, la belle route goudronnée a laissé place à une piste de mauvaise qualité et ce n’est que le début. On découvre l’effet “tôle ondulée”, qui nous secouera encore quelques semaines.

Alors qu’on finit de ranger notre campement, on rencontre un autre cyclo suisse, David. Il doit se dépêcher à cause de la date de début de son visa chinois et ne pédalera qu’un jour avec nous. Nous le retrouverons seulement en Chine à Kashgar, une fois que la pression des échéances sera retombée. Son but est de rejoindre le Japon pour participer dans l’organisation de l’équipe suisse aux Jeux Olympiques.

Quand à nous, nous suivrons la route à même le flanc de la montagne dans une gorge. Pour ce qui concerne le camping, on ne se pose pas trop de questions et on cherche juste un endroit plat, peu importe si on est proche de la route ou pas. De toute façon on a pas le choix.

Pas de solitude en altitude
On s’est fait invités deux fois au Tadjikistan et la première fois ce fut dans la famille de Farid. Sa femme, qui parle parfaitement anglais, avait suivi son mari à Berne et à Bangkok lorsqu’il faisait son doctorat. Pourtant elle accepte tout à fait la place traditionnelle de la femme, à la maison. Après un bon petit repas avec une assiette de pommes de terre, des œufs, de la confiture d’abricot et des mures séchées, on reprend la route.

Dans le village suivant, on rencontre deux belges qui faisaient une pause au bord après manger. Les deux se sont rencontrés sur la route et voyagent ensemble depuis quatre mois. Ils sont l’exemple même de l’entente belge : Olivier est wallon et Gaëtan est flamand et se comprennent dans les deux langues. On passera dix jours à pédaler et à rire ensemble.

D’abord on fait un stop dans la ville de Khorog, la capitale de la province autonome du Gorno-Badakhshan. A partir de là, deux voire trois itinéraires sont possibles et on se décide pour le Wakhan Korridor. Cette route est une alternative à la M41 et connue pour être en moins bon état, plus longue, plus dure, mais surtout plus belle et plus sauvage. C’est probablement la route la plus empruntée par les cyclos et nous ne cesseront d’en croiser.


Gaëtan a toujours roulé sur un vélo couché et il est d’habitude très rapide. Sur les routes en mauvais état du Pamir, son vélo en aluminium était fragile. On était sensé retrouvé les deux belges, partis plus tardivement, peu après Khorog, mais on ne verra que Olivier un jour plus tard. Une pièce en aluminium de Gaëtan a cassé et il a dû stopper une voiture pour aller au village suivant. Trouver quelqu’un capable de souder l’aluminium n’est vraiment pas simple. Au final la solution a été de refaire une pièce similaire en acier. Il commençait à se faire tard et on voulait aller camper mais il semblait difficile de trouver un endroit aux abord. Alors Olivier demande aux maisons autour et nous rencontrons Julia, qui dans un anglais parfais nous invite à rester chez elle. Elle a seulement quatorze ans, mais elle sait ce qu’elle veut : devenir interprète et ne jamais se marier.

Comme c’est Julia qui a prit la décision de nous inviter, c’est elle qui s’occupe entièrement de nous. Elle discute avec nous et on oublierait presque son âge et le lieu de notre rencontre. Elle cuisine pour nous puis fait nos lits. Pendant ce temps, ses deux jeunes frères et sa petite sœur courent partout et s’amusent. La mère passe la nuit à l’hôpital en tant qu’infirmière et ne rentrera que le lendemain matin, pour s’occuper de tâches ménagères. Le père menuisier reste timide et s’occupe à droite à gauche dans la maison. On apprend que c’est lui qui a fait les planches et construit toute la maison. Angélique, qui a eu la chance de dormir avec notre hôte à l’intérieur, peut témoigner de la beauté de la boiserie. On ne peut manquer d’aller voir le lendemain la grue, la ponceuse et la scie à bois fait maison par le père. Pour sûr cet homme a l’esprit ingénieur. Le grand-père parle un peu anglais et on échange avec nos quelques mots de russe quand la conversation est bloquée. En somme, nous avons eu la chance de rencontrer une fille brillante d’une famille accueillante que l’on espère voir étudier à Londres, comme elle le souhaite.

Le jeu en vaut la chandelle
Peu à peu le paysage change et la vallée s’ouvre. Les magasins deviennent rares et peu fournis. Pour trouver du pain, il faut demander autour et c’est chez les habitants qu’on en trouve. C’est toujours l’occasion pour eux d’échanger quelques mots en russe avec nous et de nous offrir du beurre de yak avec ledit pain.

On commence à pousser à travers le sable, jusqu’à arriver à une source d’eau chaude où nous passerons la nuit. Après une bonne dose de gravier vient le village de Langar. Comme il ne doit y avoir aucune trace de civilisation pour les trois prochains jours à partir de là, on fait nos provisions. Tous les quatre, on se cuisine de bons petits plats bien mérités tous les soirs. On campe avec une magnifique vue sur les montagnes mais la route est très difficile.

Le pire aura été juste avant le dernier poste militaire, avant d’attaquer notre premier col à plus de 4000 mètres. Quinze kilomètres de sable sur lesquels on est obligés de pousser, impossible de pédaler. Il nous faudra cinq heures pour parcourir 19 kilomètres : un record de lenteur. Le passage du col à 4300 mètres ne pose à l’inverse aucun problème car la route est meilleure. On est acclimatés et en pleine forme, donc parfaitement heureux !

Retour sur l’autoroute M41
Les vingt kilomètres qui nous séparent de la route principale sont encore de mauvaise qualité. A la vue de la M41 asphaltée, des cris de joie retentissent ! Après un bref stop dans le village d’Alichur, on part pour chercher un endroit pour la nuit. Bien qu’on soit au Tadjikistan, la région est peuplée par des Kyrgyzs. Ils ne parlent pas tous tadjiks et vivent sur un autre fuseau horaire. Après un col, on commence à voir des yourtes et leur yaks. On pose la tente près de l’une d’elles et on nous offre du yaourt le soir et du lait, de Yak bien sur, le lendemain matin.


On nous avait parlé d’un festival de nomades qui avait lieu chaque été à Murghab. Pour espérer y être à temps, il nous fallait nous dépêcher. Les derniers 45 kilomètres avant la petite ville auraient dû être facile sans compter le vent de face qui nous retenait dans la longue descente autour d’un paysage lunaire. Alors on s’arrête dans une petite maison, où on nous apporte un thé pour nous réchauffer, du pain, du beurre de yak et des petits beignets (beaucoup de beignets, les cyclistes ont faim). Par chance, le vent se calme sur les derniers kilomètres et on peut profiter d’une belle rivière sinueuse qui traverse une plaine verte, toujours entourée de montagnes. Près de la ville blanche, on voit des bergers et leurs yaks. Enfin arrivés à Murghab, on rejoint nos amis belges qui avaient bravé le vent et étaient arrivés avec une petite heure d’avance sur nous. Et là, c’est la déception. Le festival pour lequel on est arrivés est repoussé de deux jours !

Tant pis, on en profite pour visiter Murghab. Cette ville est coincée au milieu de nulle part, à 3500 mètres d’altitude. On se promène dans le marché de la ville, où chaque magasin est dans un conteneur. Plus tard, on retrouve un couple de brésiliens qui voyagent depuis deux ans sur un tandem : Thiago & Flavia. Avec eux et d’autres touristes, on assiste au festival nomade, alors que nos autres comparses cyclistes ont déjà repris la route en direction du Kirghizstan.

Au cœur de la culture locale
Le festival satisfait à nos attentes : des chevaux et des habitants de la région. D’abord, un tir à la corde (comme quoi le folklore des villages français et kirghiz ont des points communs) entre locaux et touristes, d’abord les hommes puis les femmes. Ensuite, une course, ou plutôt un duo homme/femme à cheval. La femme part quelques secondes avant l’homme qui se doit de la rattraper et de lui toucher le dos. La tradition veut que si l’homme arrive a toucher le dos de la femme, il pourra la demander en mariage et l’épouser. Est-ce encore le cas, nous ne savons pas. Enfin vient la lutte à cheval. Deux hommes se font face et tentent d’ agripper à la taille l’adversaire puis de partir au galop dans la direction opposée. Le premier qui désarçonne l’autre à gagner. Les danses locales concluent le festival.

On reprend la route en compagnie de Thiago et Flavia. A notre première rencontre en Iran, ils nous avaient marqué en disant : “l’avantage en tandem, c’est qu’on est toujours ensemble. L’inconvénient en tandem, c’est qu’on est toujours ensemble.” Bien chargés, il ne sont pas très rapide en monté. Comme on voulait randonner et qu’ils n’étaient pas pressés, on passe un jour avec eux puis on les quitte pour mieux les retrouver deux jours après. On pédale pour la première fois à 4600 mètres d’altitude, puis on randonne jusqu’à 4900 mètres juste à côté. Juste un peu plus haut que le Mont Blanc mais pas de neige sur notre route !

Un paysage à couper le souffle
De nouveau avec Thiago et Flavia, on découvre la beauté du plateau du Lac de Karakul. L’eau bleue de ce grand lac salé perché à 3900 mètres d’altitude contraste avec le sol parfois couvert de sable à la manière d’un désert. Tout autour de nous, des montagnes couvertes de neige. Nous nous arrêtons pour profiter de cette vue spectaculaire, sans humain en vue. Xavier avait insisté pour passer par cette route afin de pouvoir voir le Pic Lénin, culminant à présent devant nous à 7134 mètres d’altitude. Malgré le froid, nous savourons pleinement cet instant.


Au bord du lac, le petit village de Karakul a des allures de ville fantôme. En arrivant, on se croise personne, pas d’enfants sur le terrain de jeux. Certaines maisons semblent abandonnées, d’autres habitées mais en piteux état. Pas facile de vivre loin de tout au bout du Tadjikistan. Ici il n’y a de l’électricité que le soir grâce au groupe électrogène. Pourtant quelques gîtes sommaires tenus par des gens venus d’Osh au Kirghizstan accueillent les touristes attirés par ce paysage de rêve. Cette ambiance ne nous plaît peu et il nous faut avancer. Nous disons au revoir à Thiago et Flavia, que nous retrouverons peut-être en Asie du Sud-Est. Nous partons camper plus loin pour profiter de la vue sur le plateau une dernière fois et posons la tente à l’abri du vent.

Accueil glacial au Kirghizstan
Le vent de face se fait de plus en fort et le lendemain, nous affrontons une tempête de sable entre deux cols. En descente il nous faut pédaler tellement le vent est fort et sur le plat on n’a pas le choix que de pousser. Le vent nous fait tomber autrement. On avance dans le froid à trop faible allure et il n’y a aucun abri aux alentours. Il faut trouver une solution. Heureusement des voitures passent encore et on fait signe de la main. L’une d’elle s’arrête avec par chance encore un peu de place. A l’intérieur, deux parisiens avec un chauffeur tadjiks. En vacances pour un peu plus de deux semaines, ils ont suivi le même chemin que nous sur la Pamir Highway. On met sur les vélos sur le toit, les sacoches dans le coffre et on fait les huit kilomètres qui nous séparaient de la frontière au chaud à l’abri du vent.






Une fois la frontière passée, on s’arrête dans une ferme dans les montagnes. Ils nous servent du thé et du beurre de yak, dont on commence lentement à se lasser. On reprend la route toujours dans le froid, puis la neige commence à tomber. Un jeune garçon cours vers nous et nous propose de prendre le thé. On accepte mais comme il est tard, on demande si on peut rester dormir. On plante la tente à côté de leur yourte et on échange comme on peut. Il est le chef de la maison, comme son père est resté travailler à Osh, et passe l’été avec sa mère et sa sœur sur cette plaine à 3000 mètres d’altitude. Ils élèvent ici des chevaux, des chèvres et quelques vaches. Le soir on mange des mantis (sortes de raviolis) et du yaourt maison.




Toucher les sommets
Le lendemain, on se réveille avec une fine couche de neige sur la tente et on peut admirer la poudre fraîche sur les montagnes environnantes. Le plateau s’étire sans fin, entouré d’un côté par une chaîne de montagnes jusqu’à 4000 mètres et de l’autre une chaîne plus impressionnante qui inclus le Pic Lénin. On se dirige vers ce sommet en se disant qu’à présent, on ne croiserait plus autant de cyclo puisqu’on quitte l’axe ultra emprunté.

Sur la route pourtant, on tombe sur Micha, le premier cyclo croisé au Tadjikistan. Il nous fait part de ses états d’âme : quel chemin choisir ? Faire le maximum de kilomètres ou prendre son temps et profiter ? Bien sûr, on ne peut pas répondre à ses questions (qui sont les questions de tout cyclo) mais on le convainc de nous suivre vers le camp de base du Pic Lénin. Il ira camper alors qu’on profitera d’abord d’une nuit au chaud, d’une douche et d’un bon repas dans une auberge à Sary Mogol. On part à vélo vers le Lac de Tulpar, où on pose la tente et on part pour deux randonnées à la journée. Xavier rejoint le camp 1 du pic Lénine en courant, pour être au plus proche du sommet qu’il rêve de gravir dans les années à venir. Pendant ce temps, Angélique fait demi tour au point de vue et rentre à temps pour mettre les affaires à l’abri de la pluie.

Il est temps de quitter l’Asie Centrale pour rejoindre l’Asie. L’excitation commence à se faire sentir puisque nous allons enfin arriver en Chine. C’est un moment symbolique pour nous et on ne se rend pas encore compte du choc culturel qui va suivre.
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