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[22 nov. – 9 déc. 2019]
Même si à la fin on a cru qu’on finirait au fond du Mékong, on a adoré le Laos ! Les gens sont souriants et relaxés, les routes sans klaxon intempestif et de petits établissements français ont fait de belles surprises à nos estomacs. Pour la première fois, on a mis nos aventures en vidéo et on vous invite à voir ça plus bas dans l’article !

Premiers pas au Laos
La frontière passée, on passe notre première nuit au bord d’une rivière. On garde en tête l’histoire (méconnue) du pays : dans les années 80, le pays a été bombardé par les américains. Actuellement 80 millions de bombes n’ont pas explosé et sont encore enfouies dans le sol laotien. Chaque année, des paysans ou des enfants en sont victimes. Bien sûr, on fait soigneusement attention (ici et plus loin) où on pose la tente et où on va faire nos besoins.


On s’arrête à la première ville traversée pour profiter du marché et découvrir la nourriture locale. Notre premier repas sur une carte dans cette nouvelle langue inconnue se traduit par trois plats de tripes.




Un lac bien particulier
La route nous conduit vers une grande étendue d’eau qui disparaît à la saison sèche. On s’étonne d’y voir autant de touristes en scooter. Ils font tous The Loop : une boucle touristique de 350 kilomètres à travers le lac, passant par cascades et grottes. On s’arrête pour la nuit à Thalang, un village au milieu de l’aire protégée de Nakai-Nam Theun. Là, on rencontre deux cyclistes belges partis pour quatre mois à travers l’Asie du Sud-Est, ainsi que deux bretons en sac à dos qu’on retrouvera plus tard sur notre route. C’est le moment de s’échanger les bon plans sur les lieux à visiter !








Pause grimpe
Nos amis catalans qui nous avaient rejoint en Turquie pour de l’escalade nous avaient parlé d’un site de grimpe au Laos, et ça tombe bien on passe par là. On fait une pause au Green Climbers Home où on loue le matériel d’escalade pour trois jours complets.
On y rencontre une multitude de voyageurs avec qui on grimpera : Clare et David, deux américains, Yann et Alyson, deux français, des australiens, des allemands… Le matin de notre départ, on voit deux vélos de voyage au restaurant du camp. On ne les reconnaît pas mais à l’étage, on retrouve Eva et Mari, croisées à Hanoï. Comme d’habitude, on parle de vélo et de changement de plan. Quand on s’est quittés à Hanoï, elles pensaient aller vers le sud et nous vers le nord. L’indépendance du vélo nous laisse toujours la décision de la dernière minute !

Angélique a l’occasion de prendre un cours de yoga et comme une idée trottait dans sa tête depuis les derniers cours à Hanoï, elle prend le temps de s’adresser à Juliette, la prof belge. Juliette a obtenu son diplôme à Bali et recommande vivement l’école Yoga Union. Ça tombe bien Bali pourrait être sur notre parcours vers la Nouvelle-Zélande.
Angélique pourrait y suivre ses cours pendant que Xavier pourrait décoller pour la Nouvelle-Zélande et se faire chauffer les cuisses sur une première boucle sur l’île avant qu’Angélique ne le rejoigne. Après quelques recherches, Angélique est convaincue et cherche le bon mois pour y faire la formation. Aller à Bali nous permet aussi de visiter un nouveau pays : l’Indonésie, mais pas avant mai/juin 2020.


Conseillé par plusieurs grimpeurs, on fait un stop à la pizzeria Patalai à Thakhek. Après 10 kilomètres de plat, on se retrouve chaleureusement accueillis par Sandrine, qui nous prépare deux pizzas dignes d’un restaurant italien. On se régale avec la quatre fromage et la pomme de terre crème fraîche. Dans la soirée, un groupe de français débarque et mettent l’ambiance en chantant et jouant de la guitare.




Les aléas du camping sauvage
Sur la route qui nous emmène vers le sud, on essaie de camper. Trois fois, on avait réussi sans trop de problèmes : au bord d’une rivière ou proche d’un village. Notre quatrième tentative est plus laborieuse. La journée est fatigante et on a du mal à trouver un endroit au bord du Mékong. On fait demi tour pour s’installer au bord d’un étang pas très loin d’habitations. La nuit tombe et on plante la tente. On commence à cuisiner et alors qu’on est en train de manger, deux hommes viennent vers nous et nous font comprendre qu’on ne doit pas dormir ici. On leur fait comprendre qu’on a très faim et qu’on veut finir nos assiettes avant de tout replier. Ils nous attendent et on les suit. Ils nous guident vers le bord du Mékong, à peine plus loin, à 100 mètres de là où l’on avait cherché avant. On s’installe d’abord sur nos tapis sur le sol pour admirer le ciel étoilé (et digérer l’énorme plâtrée de pâte qu’on s’était enfilés rapidement). On entend encore un peu la musique du bar installé, pas loin, au bord du fleuve, avant de s’endormir.



Pour notre cinquième tentative de camping, on se dit qu’on cuisinera avant de planter la tente, pour avoir moins à plier si on doit partir. Et ça ne manque pas. On choisi un coin un peu reculé à la sortie d’un village mais on fait l’objet d’une courte rigolade pour des enfants. L’histoire se propage vite et deux motos arrivent avec le chef du village, le chef de la police et traducteur anglais/laotien (un gars du village qui parle un peu anglais). Il nous dit que nous n’avons pas le droit de camper ici mais que nous pouvons aller à l’auberge, un kilomètre plus loin. Alors qu’on pli nos affaires, ils nous expliquent que l’an dernier, ils avaient déjà délogé un couple de cycliste (l’endroit était parfait pour un camping). Alors qu’on nous avait délogés pour notre sécurité, on commence à rouler dans la nuit, mais pas de signe d’auberge. On continue et on trouve un endroit où passer la nuit et on trouve une zone plate hors des regards où on mangera et posera la tente.



A la découverte de la production du café !
Le lendemain, il ne nous restait que peu de kilomètres pour rejoindre la ville de Pakse. Parfait, on peut aller directement à la Boulange française tenue par Cyril (ou « chili » comme le nomme les locaux, incapables de prononcer son prénom correctement). La baguette et les viennoiseries nous ravissent et on y repassera avant de quitter la ville pour faire le plein de bonnes choses.
Comme on est plus tôt que prévu, on loue un scooter et on part dans la foulée faire le tour de la boucle du plateau des Bolovens, célèbre pour son café. On visite la plantation de Mr. Vieng qui produit 1,5 tonne de café par an de manière artisanale. Pendant la visite, il nous explique les différents types de grains qu’ils font pousser (Arabica, Robusta et Liberica) et les différents degrés de maturation des grains. Les grains sont verts lorsqu’ils poussent sur l’arbre et on ne les cueille que lorsqu’ils deviennent rouges. S’ils sont noires, c’est trop tard. Les grains sont ensuite séchés au soleil pour qu’ils perdent leur première enveloppe, puis triés à la main pour enlever les fruits pourris. La deuxième enveloppe est enlevée manuellement à nouveau à l’aide d’un tamis puis les grains sont torréfiés. On vous invite à en apprendre un peu plus avec la coopérative des producteurs de café du plateau des Bolovens.
Le lendemain, c’est dans la plantation de café Mr. Hook que l’on s’arrête. Il aide les enfants du village où il vit en leur enseignant l’anglais. Quelques volontaires internationaux viennent aussi régulièrement pour soutenir ce projet. On y rencontre un couple de cyclos hollandais qui ont lancé leur projet Natuurboeren, une ferme nature aux Pays Bas.
Vous l’aurez peut-être remarqué mais on boit souvent du café avec notre Bialetti, mais jusqu’à ce jour, on se connaissait pas toutes les étapes de sa production. En vidéo, voilà comment on a appris ça chez Mr. Vieng et Mr. Hook.
On s’arrête dans un dernier projet du plateau des Bolovens, la Happy Shared Farm. C’est un beau potager et jardin fruitier, avec des fruits plus exotiques que chez nous. On y trouve de la stévia, du tamarin, des karelas, des mangues et une grande plantation de fruit de la passion dont la confiture est délicieuse.
Sur le trajet du retour, on admire quelques cascades et on voit l’autre côté de la production de café dans la région : l’énorme usine qui transforme les grains des petit producteurs en café soluble.
De retour à Pakse, on s’offre un autre petit plaisir en allant chez Sésé, un bar à vin et à bière. Il propose des plateaux de fromage et de la charcuterie locale avec le pain de la Boulange et accommode des plats français avec la cuisine locale.
Là, on retrouve Daniel, un retraité français croisé le jour même, que les locaux appellent l’oncle abeille. Passionné par ces petites bêtes, il cherche à les protéger en France comme au Laos avec le projet Fleur de Café. Puis arrive par hasard le couple de breton, croisé dix jours plus tôt. On avait alors essayé de les convaincre de partir à vélo. Qui sait ce qui s’est passé dans leur tête entre temps !

Sur les traces des Khmers
C’est au sud du Laos qu’on retrouve pour la première fois la trace de la civilisation Khmer. C’est pour la ville d’Angkor au Cambodge qu’ils sont le plus connus. Comme celle-çi, le temple de Vat Phou est classé patrimoine mondiale de l’UNESCO.
Par hasard à notre arrivée on voit qu’un événement y est organisé le jour même. L’idée est de célébrer la collaboration entre le Laos et la Corée du Sud dans la restauration de certains des monuments. Avec une foule de laotiens, on assite à de longs discours suivis de groupe de musique traditionnel des deux pays.
Puis on part admirer les temples avant que le soleil ne commence à se coucher. On imagine la ville qui devait exister ici, tellement les bâtiments sont éloignés les uns des autres. Les marches qui nous emmène vers un autre temple sont bordés d’arbres en fleurs et nous guide à un point de vue d’où nous observons les dernières lueurs du jour sur la vallée du Mékong.





Y-a-t’il vraiment 4000 îles sur le Mékong ?
On se lance ensuite sur de larges pistes rouges dans la direction des 4000 îles, une région au sud du Laos. Depuis Pakse deux options sont possibles pour rejoindre l’unique frontière avec le Cambodge, en fonction de la rive du Mékong sur laquelle on souhaite pédaler. La nationale descend directement sur la rive ouest. La route sur la rive est nous mène entre petits villages, et vestiges de civilisations passées.





Plusieurs ferrys nous font circuler entre les 4000 îles. D’abord Don Khong, qui ressemble à la terre ferme et pour cause, elle lui est reliée par un pont. Là on demande si on peut camper devant le temple et on nous dit que ce n’est pas possible mais qu’il y a une auberge 15 kilomètres plus loin. Comme la nuit allait tomber, on trouve un coin deux kilomètres plus loin.


Sur l’île de Don Som, tout est un peu plus sauvage. On n’y accède qu’en bateau, rien n’y est goudronné. On fait une pause au Don Som Riverside, tenu par un néerlandais et sa femme laotienne, où on profite d’un déjeuner avec un couple allemand rencontré chez Mr. Vieng.







Puis on arrive sur l’île très touristique de Don Det. On admire le coucher de soleil sur le Mékong avant de dormir dans un petit bungalow. Le lendemain, on visite les cascades sur l’île de Don Khon. Le Mékong est l’un des plus grand fleuves du monde et entre la frontière du Laos et du Cambodge, c’est la région dite des 4000 îles.





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