Cet article est la traduction de la publication du 11 février 2019.

L’Albanie est pleine de nouvelles rencontres. Comme nous a dit un pasteur norvégien installé depuis plusieurs années près de Tirana, « l’Albanie est la partie orientale de l’Europe ».

A Shkodër, nous sommes restés chez les excellents hôtes Chuck et Susan, où nous avons rencontré deux autres couples de cyclo touristes. Ils sont parti le lendemain de notre arrivée pour camper ensemble une nuit sur une place albanaise. Comme nous savions que Clare et James poursuivait la même route que nous, nous les avons retrouvés à Durrës, puis avons continué notre route de notre côté. A Vlorë, nous sommes restés tous les quatre chez Pablo de Couchsurfing et avons poursuivi notre route ensemble.

Depuis ce moment, nous avons pédalé et campé ensemble. Farnaz et Mehdi, deux iraniens vivant en Allemagne, ont rejoint notre « gang » quelques jours plus tard, après que nous les ayons croisés au bord d’une route alors qu’ils réparaient leur chaîne de vélo. Comme des cowboys, nous sommes entrés dans les villages et les petites villes suivantes, nous six pédalant ensemble.

Bien sûr l’Albanie nous a apporté des contacts avec des cyclo touristes mais également avec des locaux, qui souvent nous faisaient signe de la main. L’albanais est une langue très différente des langues slaves parlées dans les Balkans et les seuls mots que nous avons appris étaient merci (falemenderit) et deux (parce qu’on le prononce comme en français). Cependant, nous avons essayé d’en apprendre plus avec les enfants de Bashkim. Nous avons rencontré cet homme alors que nous cherchions un hôtel dans une petite ville proche de Tirana. Il était à vélo avec sa fille de 9 ans toute souriante et il a regardé Xavier et il a demandé ce qu’on cherchait. Xavier a répondu « on cherche un hôtel » et Bashkim a dit « vous dormirez chez moi ce soir ». Son sourire était digne de confiance et nous l’avons suivi lui et sa fille.

Chez lui, nous avons rencontré sa femme Eva et leur plus jeune fils. Comme ils ont passé un an en Allemagne, les enfants pouvaient compter et dire quelques mots en allemand. Ce n’est pas toujours facile de communiquer quand on ne connaît pas la langue locale et pendant que Bashkim est sorti acheter du pain frais, nous avons jouer avec les enfants. Ils nous ont traité comme des rois avec un grand dîner et un lit chaud. C’était plus que ce que nous attendions. Le matin suivant, nous avons emmené les enfants à l’école. Xavier a enlevé les 30 kg de bagages de son vélo pour prendre le petit garçon sur son porte bagage. Anxieux, il regardait Angélique derrière lui et demandait si l’enfant était toujours là, tellement il était léger.

Les cinq jours de Shkodër à Vlorë n’était pas très intéressant du point de vue des paysages et le trafic était dense. Les bus et les camions nous dépassent à vive allure, il faut se tenir prêt à tenir fort le guidon.

Clare et James nous rattrapent à Vlorë chez Pablo et nous découvrons ensemble la belle côte sud albanaise.

Après une nuit sur la plage, nous attaquions notre premier col de montagne à 1050 mètres d’altitude. Nous étions sceptique et curieux de savoir comment nous atteindrions le sommet avec nos lourds bagages. En trois heures, nous pouvions admirer la vue de l’autre côté du col puis entamer la descente vers la prochaine plage. Les trois jours suivants n’étaient pas moins éprouvant. Certes, nous n’avions plus de col à franchir, mais une suite de montés et descentes. Heureusement, la météo était avec nous : soleil, sans vent. Même si le camping sauvage est autorisé en Albanie, être à six nous rendaient plus confiant. Chaque membre du groupe ajoutait sa propre énergie.

Nous avons rejoint Sarandë avec le sourire et profité de deux jours de pause dans cette ville côtière pour faire de bons repas le soir. Xavier et James ont même eu le courage de se baigner dans la mer.

Notre premier mois de voyage s’achève déjà. Les sacs pleins de provisions, nous sommes prêts à arriver en Grèce !